Dans cette rubrique, nous nous
proposons d'analyser ces petits riens qui sont pourtant beaucoup
dans le fonctionnement de l'ASA : ce sont des solutions d'organisation
propres à chaque ASA qui valorisent le fait qu'une ASA soit une
association regroupant des personnes mieux placées que quiconque
pour résoudre les problèmes internes à l'association. Attention
! Ce ne sont pas des solutions clef en main mais plutôt des mines
d'idées pour vous aider à créer vos propres solutions.
__________Des débits souscrits
respectés, c'est possible !_______________
Les clefs du succès de
cette action
- Des meneurs convaincus que l'usage du
réseau dans la limite de ses capacités conditionne la pérennité
technique et sociale de l'ASA
- Une règle claire qui spécifie que l'irrigant
doit respecter son débit en adaptant son matériel.
- Une commission ouverte et transparente
qui rend des comptes à l'A.G.
- Ceux qui définissent les règles sont
aussi chargés de les mettre en pratique
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L'ASA de PARISOT en bref :
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Réseau sous pression créé en 1990, 46 adhérents,
env. 70 bornes (pression régulée, débit "limité", compteurs)
fonctionnant à la demande à partir d'un pompage dans le Tarn. |
EXEMPLE : L'ASA DE PARISOT DANS
LE TARN
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Un problème apparu progressivement
Après les premières années de fonctionnement, le Directeur
a constaté quelques excès de débit sur certaines bornes.
La tâche du préposé aux bornes se limitait de fait à l'entretien
de celles-ci. Le Directeur ne souhaitant pas jouer le rôle
de police de l'eau, il en a parlé avec d'autres adhérents.
L'un d'entre eux ayant connu le manque d'eau provoqué par
une telle dérive des pratiques sur un autre réseau a accepté
de prendre en charge une "commission gestion de l'eau" chargée
de résoudre ce problème.
Actions mises en œuvre
Des règles nouvelles ont donc été conçues puis mises en
œuvre par un groupe d'une dizaine de personnes. Les principes
de bases ont été inscrits dans le règlement intérieur de
l'ASA :
- Chacun doit s'assurer que son matériel d'arrosage est
en conformité avec le débit qu'il a le droit d'utiliser.
- La commission gestion de l'eau est chargée de faire les
contrôles en cours de campagne (par équipes de 2 ou 3, officiant
hors de leur propre secteur) et de prévenir par écrit les
irrigants de tout dysfonctionnement (usage inférieur ou
supérieur à la souscription).
- En cas de "fraude" de l'irrigant, des amendes sont prévues
et ont déjà été appliquées,
- La commission rend compte de son activité et des résultats
de ces contrôles chaque année devant l'assemblée générale.
- Toute personne qui désire faire partie de la commission
est la bienvenue. Aussi ceux qui contestent ce fonctionnement
sont-ils invités à participer à la commission.
- L'ASA offre une soirée festive aux bénévoles de la commission.
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Résultats
Par son double rôle de "police" et de "conseil", la commission
a été respectée car elle dépassait le constat en cherchant
à résoudre le problème avec l'irrigant (réparation de
bornes qui ne délivraient pas le débit suffisant, changement
de buse de canon qui appelait trop de débit...). Les irrigants
d'extrémité d'antenne ont retrouvé des conditions de desserte
de leur souscription. L'usage du réseau conformément à
sa conception a permis de diminuer la consigne de pression
à la station permettant de ce fait des économies d'électricité.
La maîtrise des excès d'arrosage accidentels ou intentionnels
a entraîné des économies d'eau. Autre gain induit, les
bornes utilisées dans des conditions correctes s'usent
moins ce qui génère des économies d'entretien (les limiteurs
de débits ne sont d'ailleurs plus utiles). Les débats
animés en assemblée générale montre l'intérêt de cette
action : la démarche et ses résultats sont approuvés par
une large majorité "silencieuse". La transparence de l'action
a été illustrée lorsque, la première année, le président
de la commission a lu son nom parmi la liste des utilisateurs
de bornes constatées en sur-débit...
Préoccupations actuelles
Aujourd'hui, les premiers objectifs ont été atteints,
mais quelques compteurs relatent un "volume consommé",
en fin de campagne, supérieur à ce que peut permettre
le débit souscrit pendant toute la durée où la station
a été en marche. Compteur défectueux où fraude plus sournoise
? Telle est la question que cherchera à résoudre la commission
pendant la prochaine campagne en faisant des contrôles
de "volume consommé" au compteur en une journée au lieu
de se contenter d'une mesure instantanée.
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